Fête des Lumières à Lyon: du Parc à Confluence

Deuxième soir de la Fête des Lumières à Lyon. C’est samedi et le jour le plus chargé, car tous les cars de tourisme ont déversé des centaines de visiteurs qui tous, convergent vers la Place des Terreaux, la Presqu’île et la Place Bellecour. De nôtre côté, nous avons prévu un programme plus light en terme de visites, mais on a fait bien plus de kilomètres à pieds que la veille.

Le Parc de la Tête d’Or– Chinese Corner

Le Parc de la Tête d’Or à l’heure chinoise

Durant la Fête des Lumières, le Parc de la Tête d’Or, poumon vert de Lyon, est exceptionnellement ouvert aux visiteurs (juste à l’entrée principale des Enfants du Rhône). Pour fêter les 25 ans du jumelage de la Ville de Lyon et de celle de Canton en Chine, l’artiste chinoise Li LI a imaginé une ambiance poétique, avec des centaines de lanternes chinoises rouges ou multicolores suspendues aux arbres centenaires. Des écrans montrent aussi des projections d’ombre chinoises, tandis que sur le lac, flottent des centaines de fleurs de nénuphars lumineuses. Très beau ! Nous avons beaucoup aimé cette ambiance. Après cette visite, nous revenons à pieds jusqu’à la station de métro Foch. De là, nous prenons la ligne A jusqu’au terminus (Perrache). Puis, nous embarquons dans le tram qui nous conduit jusqu’au centre commercial de Confluence.

Lanternes chinoises au Parc de la Tête d’Or 

Quartier de Confluence

Place Nautique à Confluence

Cette zone au sud de la gare de Perrache, autrefois assez mal famée, se rénove et se modernise, notamment grâce à l’implantation d’un centre commercial nommé Confluence. Sur les bassins de la Place Nautique, à côté du centre commercial, nous arrivons juste à la fin du spectacle pyrotechnique sur l’eau. Tout autour des bassins, des braséros ajourés et des murs de lumignons forment un décor qui se reflète sur l’eau. Nous traversons et nous nous dirigeons vers l’Hôtel de Région en face du centre commercial de Confluence.

Le Concert de l’Hostel-Dieu à l’hôtel de Région de Confluence

Nous pénétrons dans un immense hall qui ressemble à une cathédrale, s’inclinant vers l’avant en pente douce. Tout au fond de cet immense volume, une violoncelliste, seul point illuminé dans cet  espace, joue un air de musique classique. Puis, la lumière fait apparaitre trois groupes de chanteurs placés en hauteur. Le chef d’orchestre, qui dirige l’ensemble des artistes, est placé en contrebas en plein milieu de la foule. Il s’agit en fait du Concert de l’Hostel-Dieu qui interprète une pièce de Bach. De très grande qualité, le concert est beau mais pas très fun. Je ne sais pas de quelle pièce il s’agit, mais on dirait une messe ou un requiem. L’ambiance est assez lugubre… Puis, les chanteurs laissent la place à une musique assez techno (on dirait presque la bande son du 5^e Elément), et à un spectacle de néons colorés qui descendent du plafond. Ils ondulent, bougent au rythme de la musique, changent de couleur comme un kaléidoscope. C’est super fort. Un spectacle tout en contraste qui dure environ 30 minutes.

 Spectacle de néons lumineux à l’hôtel de Région de Confluence

Après ce spectacle lumineux et musical, nous remontons le Cours Charlemagne en direction de Perrache. En chemin, nous passons devant l’église Sainte Blandine qui fait l’objet d’une mise en lumière en couleurs changeantes. Cette église fut construite dans la deuxième partie du XIXe siècle pour répondre aux besoins de la population du quartier de Perrache en pleine croissance à cette époque. Elle est placée sous le vocable de Sainte Blandine, sainte patronne de Lyon. Elle fait partie des premiers martyrs chrétiens de Lyon, et fut livrée aux lions, qui refusèrent de la toucher. Elle fut torturée, puis achevée au glaive.

Eglise Sainte Blandine à Confluence

Nous continuons notre chemin et passons sous les voûtes de Perrache. Ce lieu, habituellement réservé aux voitures, est rendu aux piétons pour la Fête des Lumières. Sur les murs, une projection nous donne l’illusion de voyager à bord d’un gigantesque train, à travers des paysages enneigés. C’est sympa, et cela rend ce tunnel moins glauque.

Into the Wild sous les voûtes de Perrache

Quartier d’Ainay

Nous abordons maintenant le quartier d’Ainay, un des plus chics et chers de Lyon. Nous voulons notamment rendre une petite visite à l’Abbaye Romane d’Ainay. L’église construite au XIIe siècle, est l’une des rares églises romane de Lyon. Sa façade, assez austère est magnifiée par les jeux de lumières. L’intérieur est assez petit en regard de l’importance de la façade. Le chœur est orné d’une mosaïque où sont représentés Sainte Blandine, ainsi que Saint Pothain, le 1^er évêque des Gaules.

Eglise Saint Martin d’Ainay

Après cette visite, nous prenons le chemin du retour en évitant soigneusement la Place Bellecour. Nous traversons le Rhône au niveau des facultés qui sont  brillamment éclairées pour l’occasion. Puis, nous remontons les quais du Rhône. Au niveau de l’Hôtel-Dieu, des tubes lumineux qui rappellent un peu le spectacle de l’Hôtel de Région animent les berges. Après ça, nous mettons le turbo pour rejoindre la maison. Ce soir encore, nous rentrons aux alentours de minuit après une très longue balade.

Les berges du Rhône et l’Hôtel-Dieu