La petite ville d’Ornans, est située dans le Doubs à 20 min de Besançon. Baignée par les eaux vertes de la Loue, Ornans est la patrie de Gustave Courbet. Sa maison natale, transformée en musée, accueille jusqu’au 14 Octobre 2013 l’expo Courbet – Cézanne.
La Loue à Ornans
Ornans, Petite Cité Comtoise de Caractère
C’est par un beau dimanche de septembre que nous décidons d’aller faire un tour à Ornans, à une heure de route de chez nous. Cette cité s’étire tout en longueur, le long de la Loue, une des rivière franc-comtoise les plus connues (des pêcheurs notamment). C’est dimanche, mais pourtant, il y a plein de monde ! Heureusement on se trouve un petit parking pas trop loin du centre. Nous prenons à pieds la direction du centre ville, et en chemin, nous croisons de beaux hôtels particuliers. On dirait qu’Ornans a voulu s’inspirer de sa grande sœur Besançon.
Maisons au bord de la Loue à Ornans
Nous traversons le Grand Pont, et nous voilà devant une des vues les plus connues d’Ornans. Les maisons sont construites au dessus de la rivière, certaines même sont pourvues d’un escalier permettant d’accéder à sa barque. La Loue étire ses eaux bleu-vert et transparentes. De l’autre côté du pont se trouve le fameux musée Courbet, le but de notre visite d’aujourd’hui.
Le musée Courbet et l’exposition Courbet-Cézanne
Le musée Courbet à Ornans
Le musée Courbet a été aménagé dans la maison natale du célèbre peintre franc-comtois. Nous l’avions déjà visité il y a longtemps. Il nous avait laissé un souvenir sympathique mais pas transcendant. Entre temps, le musée a fait peau neuve, et c’est rien de le dire ! Fermé pendant 3 ans, tout a été revu et corrigé. L’extérieur du bâtiment au dessus de la Loue garde son aspect traditionnel, excepté une galerie au dessus de la rivière, mais qui s’intègre bien à l’architecture. L’intérieur a radicalement changé. La surface d’expo a quadruplé et s’étend en fait sur 3 bâtiments. Sur la gauche, se sont les salles pour les expos temporaires, sur la droite, dans la maison du peintre, se trouvent les collections permanentes.
A notre arrivée, quelle n’est pas notre surprise de découvrir qu’il y a la queue, comme dans les grands musées parisiens ! On laisse entrer les gens au compte goutte. Mais il fait beau, et on profite du soleil en attendant notre tour. Arrivée devant la porte (5 min plus tard), on comprend pourquoi il y a une telle affluence : c’est le 1er dimanche du mois, et l’entrée est donc gratuite (expo comprise) au lieu des 10 euros habituels. Il est midi, et déjà 400 personnes ont été comptabilisées.
Nous commençons par la visite de l’expo Courbet – Cézanne qui déplace les foules. Six salles en tout mettent en valeur les similitudes de leurs parcours et l’influence de Courbet sur Cézanne. J’ai trouvé la taille de l’expo parfaite, ainsi que la qualité des œuvres exposées. Absolument magnifique. L’exposition traite un thème par salle : l’autoportrait, la nature, les parents et proches, la nature morte, le corps, connaître et sublimer son pays. A chaque fois, les œuvres des deux peintres sont mises en parallèle. J’ai beaucoup aimé la mise en scène des œuvres, toutefois je note un bémol : les notes accompagnant les tableaux sont difficiles à lire. La lumière est tamisée, et le texte écrit en noir sur fond gris pour une bigleuse comme moi, c’est pas facile à lire, surtout s’il y a du monde devant soi ! Du coup, j’ai regretté de ne pas avoir pris l’audio guide.
On rejoint ensuite la partie où sont exposées les collections permanentes par la fameuse galerie au dessus de la Loue. Elle permet d’admirer la vue qu’avait sans doute Courbet depuis ses fenêtres sur la rivière et les maisons de sa ville natale. Les collections permanentes nous ont retenus un peu moins longtemps que l’expo, mais il faut quand même saluer la mise en scène ici aussi. On a su conserver l’ambiance d’une maison bourgeoise ornanaise du XIXe siècle, avec les boiseries, la grande cheminée comtoise, le parquet qui craque… et pourtant la mise en scène des œuvres est très moderne. Une réussite ! Le parcours de la visite permet de voir quelques œuvres majeures du peintre, comme les Paysans de Flagey rentrant de la Foire, ou encore le Chêne de Flagey, qui a récemment fait l’objet d’un appel à souscription pour lui faire regagner sa patrie. L’Etat, les collectivité locales, des entreprises mécènes, et plus de 1500 donateurs privés ont permit de réunir les 4,5 millions d’euros nécessaires pour son acquisition en 2012. J’ai été surprise par sa « petite » taille. Je l’imaginais plus grand, genre « format d’histoire ».
Nous vous recommandons vivement d’aller faire un tour à Ornans pour voir cette expo d’une grande qualité. Dépêchez-vous, ce n’est que jusqu’au 14 Octobre 2013 !
Maison de Courbet à Ornans
Infos pratiques :
Musée ouvert tlj sauf le mardi
de 10 h à 18 h de juillet à septembre
de 10 à 12 h et de 14 h à 18 h d’octobre à juin
03 81 86 22 88 – www.musee-courbet.fr