Quel guide de voyage choisir ?

Quel guide de voyage choisir ?Malgré la concurrence d’internet, le guide de voyage se porte bien. Mais lequel choisir ? Entre le Routard, le Lonely Planet et le guide Evasion Hachette, voici une revue de nos guides de voyage préférés.

Avec internet, on pourrait se dire que le bon vieux guide de voyage est moribond, mais pas du tout ! 10 millions de guides de voyages sont vendus chaque année en France, donc c’est loin d’être fini pour eux. Mais quels sont les meilleurs guides ? Qu’en est-il de leur contenu, des bonnes adresses et des bon plans ? Voici notre avis sur quelques uns des guides de voyage les plus vendus en France.

Le Guide du Routard

On ne présente plus le Guide du Routard, le guide de voyage le plus vendu en France. Nous aussi on en a un certain nombre dans notre bibliothèque.

Le format

Le visuel du guide du routard n’a que très peu changé en 15 ans. Une couverture très souple, des pages genre papier recyclé, pas de photos, quelques plans. Il est assez pratique à manipuler, et on s’y retrouve très facilement. Mais si le routard au sac à dos, l’emblème du guide de voyage, a fini par tomber la moustache au cours des années, on regrette que le visuel ne se soit pas un peu amélioré lui aussi. Franchement, le Routard, il vend pas du rêve : tu prends le Routard du Maroc et celui de Copenhague, t’as l’impression que tu vas au même endroit !

Le contenu

Guide de voyage : le Routard
Les pages culture, société, histoire sont toujours très bien foutues
. C’est d’ailleurs cette partie que j’ai l’habitude de bouquiner au cours du voyage, le reste étant déjà pas mal planifié, à l’exception peut être des restos. On apprécie aussi le ton plein d’humour du guide du Routard.

Pour les sites touristiques, globalement, le Routard ne sort pas des sentiers battus. Avec ce guide de voyage, vous vous assurez de ne pas louper les essentiels, mais si vous cherchez des choses précises, il va peut être falloir compléter avec un autre guide. Par exemple, pour le guide sur les parcs de l’Ouest Américain, certains sites mois célèbres (mais non moins beaux !) que les incontournable n’ont droit qu’à quelques lignes, ou ne sont tout simplement pas cités. C’est le cas de the Wave et Coyote Buttes.

Pour les adresses, c’est inégal. Dans l’ensemble on est assez contents des endroits testés suite aux avis du guide du Routard, mais ce n’est pas toujours le cas, il y a parfois des loupés. On remarque aussi que le Routard a tendance à s’embourgeoiser. Parfois, les adresses ne sont plus si routardes que ça.

Pour résumer

Le guide du Routard reste une valeur sûre du guide de voyage, une bonne base pour préparer un séjour. Le ton du guide est resté fidèle à ses idéaux baba-cool du début. On l’emporte souvent dans nos bagages, mais on a l’habitude de compléter avec un autre guide de voyage.

Le Lonely Planet

Gros concurrent du Guide du Routard, le Lonely Planet vise grosso modo les mêmes cibles, mais a une vision clairement plus anglo-saxonne des destinations présentées. Plus lisse peut être aussi.

Le format

A peu près le même format que le guide du Routard, mais avec une couverture plus rigide, ce qui le rend un peu moins facile à manipuler. De plus, les guides pays sont souvent d’énormes pavés de 800 pages : à le porter à bout de bras toute la journée, la tendinite vous guette ! Les pages sont plus modernes que celles du Routard : plus de photos, plus d’encarts thématiques, plus de liste du genre « les top 5 des musées ». Il y en a d’ailleurs tellement dans tous les sens (ben oui, faut rentabiliser) que ce n’est pas toujours facile à lire et qu’on s’y perd un peu. Le Lonely Planet donne l’impression de s’adresser à un public plus jeune et plus bobo que le guide du Routard. Le prix est aussi plus élevé !

Le contenu

le Guide de voyage Lonely PlanetLe découpage des guides et la qualité des contenus sont plus ou moins réussis selon les destinations. Par exemple, le Lonely Planet Amsterdam nous a pleinement satisfait, ce qui n’est pas le cas de celui de Londres (ancienne version), ou de celui de l’Ouest Américain. Là où le Routard se contente des parcs, le Lonely Planet couvre 11 états soit au bas mot, la moitié ouest des USA. Autant vous dire que le Lonely Planet ne fait pas dans le détail, car sinon, ce guide de voyage serait aussi lourd que le Petit Larousse. Mais à trop vouloir être exhaustif, on a que très peu d’infos sur les sites présentés. Au final, le Lonely Planet Ouest Américain est resté à la maison !

En règle générale, le Lonely est très bon sur l’Océanie (c’est son créneau) quand le Routard est plus axé sur la France et l’Europe. Mais depuis quelques temps Lonely Planet développe des guides de voyages sur l’Europe et même les régions de France.

Un petit mot sur les Lonely Planet « en quelques jours » : leur mini format est super pratique, ils sont colorés et attrayants. C’est un condensé d’adresses, on n’y trouve que très peu d’infos culturelles ou historiques. Ils peuvent être un très bon complément au guide du Routard par exemple.

Pour résumer

Il faut bien feuilleter le Lonely Planet que vous convoitez avant de l’acheter pour savoir si son contenu vous satisfait. Notre préférence va aux Lonely Planet en quelques jours, sachant qu’on complète avec d’autres guides de voyage.

Le Guide Evasion Hachette

La nouvelle version des Guides Hachette Evasion est vraiment très attrayante et complète. Elle s’adresse à un public exigeant.

Le format

Que ce soit pour le guide de voyage version maxi ou mini, le look est le même. Facile à manipuler et à ranger, ils sont agréables à parcourir. Les guides sont denses et contiennent beaucoup d’infos, mais la classification est très claire. L’usage des couleurs vives les rend très sympas à parcourir : rien que d’en ouvrir un, on est déjà en vacances !

Le contenu

Guide de voyage Hachette EvasionOn aime particulièrement le découpage en itinéraires, les cartes et plans assez précis, les mentions «coup de coeur » et la qualité des infos présentées. Même dans les petits guides de voyage, on retrouve un grand nombre d’infos historiques, culturelle et thématiques. Par contre, on regrette que les plans détachables ne soient pas un peu plus résistants : ils ne résistent pas très bien à un usage intensif (et à mes mains de bucheron !)

Pour résumer

C’est un excellent compromis entre le Routard et le Lonely Planet. Les guides Evasion Hachette conviennent parfaitement à notre façon de voyager : des bon plans, des bonnes adresses, de la culture, tout en gardant un joli visuel. Question prix c’est aussi entre le Routard (moins cher) et le Lonely (plus cher). Les guides Evasion Hachette sont clairement devenus nos chouchous pour partir en voyage.

Et vous, quels guides de voyage avez-vous sous la main ?

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15 commentaires

  1. Pour ma part j’utilisais beaucoup le Lonely, mais depuis pas mal de temps je me suis tournée vers le National Geo qui est beaucoup plus porté sur la partie historique, plus que sur les bons plans qu’au final je chercher et trouve par moi-même 🙂

  2. Salut Amélie,

    J’aime bien de temps en temps bouquiner un Géo (le magazine), mais je n’ai encore jamais eu l’occasion de tester les guides de voyage national Géo (sans doute un tort). Je suis assez d’accord avec toi pour le côté “bon plan” que l’on peut désormais dénicher soi même bien plus facilement (merci les blogs de voyage 😉 )
    Au final, notre dernier voyage aux USA, on l’a organisé presque sans le Routard et le Lonely. Ils ont plus servi de bouquin de chevet, pour rêver avant le voyage.

  3. Je n’arrive pas à accrocher au Lonely Planet, je ne retrouve pas les infos dedans, les descriptions sont vraiment très light et trop neutre.
    Je préfère le routard, même si il a une mise en page un peu plus cheap. C’est vrai qu’il ne sort pas des sentiers battus. Pour le Japon par exemple, il ne couvre pas tout le pays mais seulement Tokyo, Kyoto et leurs environs. C’est pourquoi des fois le Lonely est malgré tout indispensable !
    Sinon c’est clair que les adresses “routard” ne le sont pas toujours. J’ai pas exemple le routard pour les week end dans les environs de Paris et pour Compiègne, il me proposait de très bonnes adresses mais à 97 € le menu… Merci mais si je veux laisser ma CB dans un resto je prends le guide michelin !
    Sinon les guides vert j’aimais pas avant, mais leurs édititions sont de mieux en mieux fouttues, surtout depuis qu’ils ont laissé tombé le classement par ordre alphabétique par du tout pratique.
    Enfin pour les destinations culturelles (ex Rome ou l’italie) s’équiper d’un Guide Bleu pour toutes les infos culturelles est bien pratique !

  4. Bonjour Mathilde et merci pour ta contribution. 🙂

    On est d’accord pour le Routard et le Lonely Planet. Le Guide Vert, quant a lui a été un phare pour moi pendant mes études de tourisme (déjà lointaines, c’est vrai). Depuis, ben, comment dire… je le trouve vraiment pas glam, même s’il faut quand même préciser qu’il s’est pas mal amélioré. Mais ayant peu d’expérience avec ce guide depuis qu’il est réveillé, je n’en ai pas parlé ici.
    Quant aux Guides Bleus, ils plombent un peu la valise, mais c’est sûr que c’est la Bible des amateurs de culture, histoire et patrimoine.

  5. Pour une destination pays en général, je suis souvent entre le Routard et le Lonely. Plus ou moins réussi comme tu le dis selon les destinations dans les deux cas.

    J’aime beaucoup les guides Évasion. Moins d’adresse d’hôtel, de restaurants ou shopping, mais plein de choses à faire et à voir. Pour le Mexique, il est top.

    J’aime bien le guide Michelin aussi qui ne s’embarrasse pas trop des adresses mais dans lesquels on trouve plein de choses à faire, d’idées de visites et des pages culturelles et histoires (ça n’est pas du goût de tout le monde, mais j’apprécie).

    Pour un City Trip, j’aime bien les Lonely Planet “En quelques jours” qui sont quand même bien fait. Surtout pour les pages du genre “100% Pragois” ou des petits dossiers thématiques comme “telle ville avec ce thème là”. C’est pas mal. Et pour des villes pas trop grande, les Cartoville sont pas mal non plus : il y a l’essentiel” Et quand on par deux jours, je trouve ça suffisant la plupart du temps.

    Je complète en général tout ça avec ce que je vois sur les blogs ou sur Wikitravel.

    Par contre, j’avoue que le Petit Futé… hum hum… vraiment pas trop… 🙁

  6. Salut Lili,

    Ah c’est marrant ton commentaire tombe pic : je viens d’acheter un guide Petit Futé (à -80% j’avoue). Ben je crois que ce sera le 1er et le dernier, comme tu dis, c’est vraiment plus que moyen ! Très peu d’infos dedans, c’est très décevant.

    Par contre, je découvre Wikitravel grâce à toi. Je l’ai consulté sur ma région, bon, y’a de la place plus plus de contenus, mais ça a l’air très intéressant comme base.

    Merci d’être passée par ici 😉

  7. Bonjour, nous on était très “Routard” et puis plusieurs mauvaises expériences en Grèce notamment, où le guide s’est avéré peu fiable, nous ont laissé perplexes. On accroche plus du tout…
    Pour ce voyage à Venise, on avait imprimé quelques idées glanées ça et là sur les blogs et emporté des guides empruntés en médiathèques, donc le Routard pour la partie pratique, carte et cie, un Cartoville et un Lonely Planet malheureusement super vieux, puisqu’il évoquait des travaux prévus en 2009…
    Pour un prochain voyage, ailleurs, on privilégiera sans doute un Lonely Planet.

  8. Bonjour Greedy et merci pour ce retour,

    Dommage les mauvaises expériences, mais effectivement le Routard (comme les autres guides d’ailleurs), n’est pas toujours bon partout. On n’a encore jamais testé le Cartoville, mais je l’ai eu plusieurs fois dans les mains, notamment pour Las Vegas. Il avait l’air bien, mais étant donné qu’on avait déjà 2 guides…

    Perso, j’achète toujours mes guides, vu comment je les malmène, à la bibliothèque, ils ne seraient pas trop d’accord 😀

  9. Je n’aime pas le Routard : je le trouve illisible (trop compact, papier trop fin, …). Et je pense que nous ne correspondons pas à la cible.

    Nous sommes plus à l’aise avec le Petit Futé que nous achetons assez régulièrement pour les pays (mais il faut veiller à la date de mise à jour).

    Reste que tous les guides cités traitent de l’histoire, de la culture, … Si c’est très intéressant pour préparer le voyage et/ou en lecture pendant le trajet ou sur place, quand on se balade, ça pèse tout son poids dans le sac à dos.

    Du coup, sur les villes, nous sommes des usagers inconditionnels des guides Cartoville de chez Galimard. Nous avons découvert la gamme par hasard quand nous sommes partis à Tallinn : c’était tout simplement le seul guide sur la ville (parce qu’acheter un guide des 3 pays baltes quand on visite seulement la capitale de l’Estonie, ce n’est pas très pertinent).
    Depuis, nous en avons acheté plusieurs et nous en avons toujours été très contents.
    L’avantage du Cartoville est d’être petit, léger et très pratique : ce sont des mini-plans qui se déplient très facilement avec à chaque fois une petite présentation des choses à voir/ visiter (les incontournables mais pas que) ainsi qu’une petite sélection de bars, restos, shopping où nous avons souvent trouvé des bonnes adresses.
    Le seul point parfois négatif, c’est qu’il faut bien vérifier la date de mise à jour car certaines destinations peu fréquentées sont très rarement réactualisées (par exemple : Vilnius n°1 en 2009 et n° en 2016).

    Et j’achète toujours mes guides parce que je les coche, je les annote, …

  10. Bonjour Karine,

    Merci pour cette contribution !

    Oui c’est vrai qu’un guide (voire plusieurs ça pèse lourd!), et en plus, moi, je l’ai tout le temps à la main. Perso, je ne suis pas du tout fan du Petit Futé ( toujours ce problème de mise à jour et cette impression de “survol”). Le Cartoville, je ne l’ai jamais testé mais je l’ai eu plusieurs fois dans les mains, notamment pour les USA, mais vu que j’avais déjà 2 guides….

    Ce qui m’a plu, c’est bien sûr la carte (je déteste ne pas avoir de plan ou carte sur moi en voyage vu que c’est moi qui guide) et puis son côté très résistant. Souvent, les plans fournis dans les guides sont très fins ou peu détaillés et il souffrent très vite avec moi (voir la 1ere photo de l’article 😉 )

  11. Vous ne parlez pas des guides Tao.
    Ils sont rédigés par des auteurs locaux qui connaissent le territoire !
    Et ils proposent des adresses engagées dans une démarche de développement durable et donnent des conseils pour voyager de façon plus écolo et plus respectueuse des locaux ! Ce qui est intéressant, surtout en ce moment !

  12. Bonjour Breton,
    Merci pour cette suggestion. Quand j’ai écris cet article, je n’ai mentionné que les plus grands guides de l’époque. Je pourrais d’ailleurs bientôt le compléter, mais en attendant, merci d’avoir mentionné ici cette série des guides Tao 🙂

  13. Chez les éditeurs francophones, vous avez le choix entre:
    -Hachette Tourisme “Le Guide du Routard”, “Evasion”, ” Guides Voir”, “Guides Bleus”, “Un Grand Week-end à…”,
    -Gallimard Loisirs “Régioguide”, “Régioguide Coups de Coeur”, “Encyclopédies du Voyage”, “Bibliothèque du Voyageur”, “Carto”, “Cartoville”,
    -Michelin Voyage “Le Guide Vert”, “Le Guide Vert Week&Go”, “Le Carnet”, “En un Coup d’Oeil”,
    -Nouvelles Editions de l’Université “Petit Futé Country Guide”, “Le Petit Futé Carnet de Voyage”, “Petit Futé Mon City Guide”,
    -En Voyage Editions “Lonely Planet”, “Lonely Planet En Quelques Jours”,
    -Lanoo Cartoguides,
    -Guides Mondéos,
    -Guides Marcus.

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